vendredi 11 novembre 2011

Qui a parlé de petit changement ?

A vrai dire, c'est plutôt un véritable chamboulement qu'il y a eu dans ma vie en deux années !

D'une situation de femme d'affaires indépendante, voyageuse et pleine de ressources, je suis devenue une femme au foyer (enfin pour le moment), maman d'une mini troll de sept mois, et parfaite (enfin ça dépends des jours) maîtresse de maison.

Qui l'eût cru ?
Surement pas moi si vous m'en aviez parlé il y a quelques années !

Bref, après avoir fini ma mission au Japon où je me suis régalée comme une enfant devant son gâteau d'anniversaire, je me suis enfin posée avec mon Namoureux. Entre temps, mère nature a décidé de faire de nous des "nouveaux parents" d'une naine ayant une constitution solide.

Elle a maintenant sept mois, et grâce à toute ma volonté pour la faire garder, je sors (qui a dit enfin) la tête de l'eau !

Être parents n'est pas de tout repos, et même si un sourire de ma naine illumine ma vie (et c'est gratuit en prime), savoir gérer son enfant et tout le reste demande une volonté de kevlar (il parait que c'est 5 fois plus résistant que l'acier).

Moi qui plus jeune, était une personne qui "crachait" sur les femmes enceintes : "mais bien sur, en dehors de ces 10 kilos en plus, elle peut bien rester debout le temps de deux arrêts de tramway", ou sur les parents : "mais ils peuvent pas la faire taire la marmaille ? on peut bien mettre un téléphone en silencieux ? faudrait leur montrer où se trouve le bouton mute sur les lardons".


je tiens à présenter mes sincères excuses à toutes ses femmes enceintes, et à tout ces parents dont j'ai croisé le chemin pendant ces vingt dernières années !

Parce que quand on est enceinte, ce ne sont pas que quelques kilos en trop que nous avons à porter, mais bel et bien un ou une squatteuse si ce n'est plusieurs (je vénère les multipares, et encore plus les mamans de jumeaux/jumelles et plus) qui nous pompent l'organisme, sans compter que la future naine que je portais s'est découvert une passion non dissimulée pour la samba brésilienne... passion qu'elle assouvissait uniquement au sein de mon utérus, car depuis sa naissance elle est plutôt calme.
A moi les côtes écartés, le diaphragme décollé, la vessie qui fait tapis à rebond, à moi le ventre distendu : Bref le carnaval de Rio de Janeiro IN UTERO !

Sans compter qu'une fois née, ma naine -comme tout autre nain- dépends complètement de nous ces parents...

Après coup, je trouve qu'on ne nous répète pas assez que la "suite" est bien plus prenante et difficile que la grossesse (enfin quand c'est le premier nain qui est sorti parce qu'à deux, avant ou après c'est aussi difficile).

Si vous comptez les suites de couches, le temps de se rétablir, les cicatrisations diverses (je vous passe les détails, les mères sauront de quoi je parle que ce soit d'une césarienne ou d'une épisiotomie), la fatigue, le manque de force, bref la totale ... on ne peut malheureusement jamais rattrapé les heures de sommeil manquées, les moments de pétage de plomb (heureusement qu'on est deux, ça fait un "chacun son tour") !
Et puis la peur (quand c'est le premier enfant) de mal faire, de lui faire mal, etc.

Dans les moments durs, je me rappelle toujours ce que dit ma médecin : "avant vous pensiez beaucoup pleurer et même parfois vous vous reteniez. Sachez qu'à partir du moment où vous êtes enceinte, vous n'aurez de cesse de pleurer pour rien et pour tout que ce soir pour les moments durs comme les plus beaux : avoir un enfant c'est augmenter son quota de pleurs par vingt. Alors surtout ne vous retenez jamais quelque soit l'endroit ou le moment".


J'en reviens toujours à deux phrases !
l'une m'horripile et l'autre me laisse perplexe...
le prochain qui me dit "tu vas voir les enfants, c'est QUE DU BONHEUR" : promis je le tue et à petits feux!
et puis une amie Mafalda m'a dit un jour, "le plus marrant d'être devenu parents, c'est qu'une fois que nos naines sont là et grandissent, on se demande COMMENT ON FAISAIT SANS ELLES".

Certes mon Namoureux, lui, se souvient très bien des soirées interminables à jouer aux jeux vidéos, ou alors des moments câlins, ou encore des sorties à pas d'heure à l'improviste, mais surtout des grasses matinées !
Quant à moi, j'avoue que cela me semble loin, et même si le soir, je suis soulagée de l'avoir couchée (et youpie qu'elle s'endorme seule), je ne peux m'empêcher de me dire que seule dans sa chambre et loin de moi, bah elle me manque déjà...

Bon, ce n'est pas le tout mais là, ma naine réclame son rechargement de batterie "maman".

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